Dans ce projet photographique, je tente d’incarner l’idée du paysage immersif. La notion d’immersion dans l’œuvre, introduite par les artistes romantiques, intervient comme le fil conducteur de mes images. Je cherche à happer le spectateur dans le paysage. Ce travail exige la solitude du photographe, d’abord perdu dans l’immensité des paysages, puis tentant de les contenir par le biais, en particulier, d’un conséquent travail de cadrage.
Ces paysages relèvent de la catégorie esthétique du sublime : ils sont impressionnants, mystérieux, parfois étranges, et semblent résonner avec l'indistinction, le vague, le vaporeux qui caractérisent souvent nos états de conscience intérieurs.
Idéalement, avec ces photographies de paysage, je souhaite créer un accord entre spectateur et environnement naturel, réduire la distance qui les sépare, résoudre la contradiction entre la temporalité humaine, brève et infime, et la temporalité de la nature, qui nous dépasse et nous submerge.